C'est d'abord l'histoire d'une passion commune de la musique de chambre, conduisant quatre musiciens qui se sont rencontrés au sein de l'Orchestre de la Suisse Romande à aborder le répertoire du quatuor à cordes. Dès les premiers concerts (1998), ce quatuor étonne ses auditeurs par la rapidité avec laquelle il a trouvé sa cohésion, et par la complicité, manifeste sur scène, qui lie ses membres. Un des projets qui lui tient à cœur est l'exploration des superbes quatuors de Schumann - un autre passionné. Le nom de Florestan sera une référence à ce musicien. Schumann se décrivait lui-même comme une combinaison de deux caractères: un côté rêveur et nostalgique, qu'il nommait Eusébius, et une personnalité vive, dynamique et joyeuse qu'il appelait Florestan. C'est ce nom que le quatuor a choisi de porter, même s'il a également un faible pour le côté " Eusébius " de la musique du grand compositeur allemand. Dès l'époque de leurs études, les membres du Quatuor Florestan ont bénéficié, individuellement ou au sein d'ensembles, de l'enseignement de fortes personnalités du monde de la musique de chambre. Citons Corrado Romano, Patrick Genêt (du Quatuor Sine Nomine), Bruno Pasquier, François Guye, sans oublier Arpad Gérecz ou Gábor Takács. Mais les Florestan ont aussi développé leur maturité musicale au contact de grands chefs admirés au cours de leur activité orchestrale. Une estime qui peut s'avérer réciproque : c'est ainsi qu'Armin Jordan, à l'issue d'un concert du Quatuor Florestan consacré à Berg et Zemlinsky, louait l'ensemble pour " la finesse de sa sonorité, jamais forcée ". Vivement encouragé également par ses aînés du Quatuor de Genève, le Quatuor Florestan se fait rapidement une place dans le paysage musical de Suisse Romande. Citons des engagements aux Concerts d'Eté de la Ville de Genève, au Festival Amadeus, au Grand-Théâtre de Genève, dans un répertoire éclectique s'étendant de Haydn à Schnittke. Certains de ses concerts ont été retransmis par la Radio Suisse Romande, ainsi que sur France Musiques. Un premier CD, consacré à Mendelssohn et - bien sûr - à Schumann, sort en novembre 2004 sous le label VDE-Gallo.
